Au fil de l’eau…
Le partage de l’eau
Les sécheresses de ces dernières années mettent à mal la vie des cours d’eau mais aussi les activités dépendantes de la ressource en eau. Face à l’aléa climatique en pleine évolution, un Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau est en cours de réflexion au sein des syndicats de l’Armançon et du Serein. Ces établissements publics travaillent à l’échelle des bassins versants des deux cours d’eau voisins pour améliorer le fonctionnement des milieux aquatiques et humides. Ils s’associent pour la première fois autour d’une préoccupation commune : remédier aux manques d’eau lors des étiages, ces périodes où certaines sources tarissent et où les cours d’eau connaissent leurs plus faibles débits, voire des assecs.
Le Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau, après une large concertation, devra répondre à ces questions : quels sont les enjeux liés aux usages de l’eau ? Comment répartir les volumes d’eau disponibles en période de tension ? Quelles orientations prendre pour réduire notre dépendance à la ressource en eau ?
© Le Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Armançon.
Faune et Flore
Le pocae
© Etienne Pelissier
Histoire et mémoire
Les canaux, objets d’une politique de l’arbre à l’orée du 19e siècle
Motifs techniques et esthétiques
Les plantations des routes et des canaux sont l’un des éléments d’une véritable politique de l’arbre mise en œuvre à partir du 18e siècle. A l’origine, hormis les raisons économiques, elles répondaient à toute une série d’impératifs techniques :
- D’abord les raisons de droit. Les plantations sont un bon moyen de marquer l’espace du domaine public et de fixer la frontière vis à vis des cultures environnantes, ainsi sur le canal du Nivernais …« les arbres seront plantés à deux mètres des propriétés riveraines »…
- Puis des besoins de confort et de pure commodité (la protection du soleil à la saison des chaleurs et la nécessité de guider la navigation aux périodes de brume).
- Des raisons de nature hydraulique s’imposent encore pour les canaux : l’ombrage des plantations permet de maintenir le niveau de l’eau ; argument fréquemment évoqué par les ingénieurs dans leurs rapports aux ministres de l’époque :
« …les plantations ont été établies pour diminuer autant que possible l’évaporation des eaux… » ou encore « les plantations d’un canal ont une grande importance en ce que leur ombre protège le halage… ». - S’y ajoutent, les nécessités d’entretien de la route ou du canal ; les plantations qui maintiennent les chaussées sont considérées comme une matière première nécessaire à la vie et au bon fonctionnement de l’infrastructure. Le bois que leur production procure permet de remédier aux avaries de toutes sortes.
Enfin, un souci esthétique évident, il fallait embellir les premiers équipements publics, les rendre majestueux et lisibles, en marquer le passage dans les campagnes les plus reculées ; comment mieux y parvenir que par ces plantations de hautes tiges, qui ont le plan d’eau comme
miroir ou qui permettent au fond d’un vallon de révéler la présence de la route royale située sur la colline voisine ?
Cette volonté d’embellissement va prendre une importance essentielle au cours du 19e siècle. Car le végétal est utilisé pour baliser les points marquants du territoire. C’est par conséquent d’abord là que se situe l’utilité des plantations, avant même le bien-être procuré par les ombrages, avant les raisons techniques ou hygiénistes : dans ce souci de re – création, par cette architecture végétale, d’une esthétique paysagère que chacun lire et qui appartient désormais à la culture de l’espace français.
© Extrait de Plantations françaises – un canal…des canaux … Anne Krigel – Edition Picard.
Création artistique
Les pictogrammes créés par Ladislas de Monge s’inspirent de bâtons gravés “découverts” par un
aventurier américain dans les années 1820.
Ils sont attribués à une tribu de l’Est des USA, les
Lenapes/Delawares. Ils racontent l’histoire de ce peuple lors de la traversée du continent Nord-Américain d’Ouest en Est, au début de notre ère.
Les pictogrammes présentés ici sont originaux par rapport aux pictogrammes du Wala Olum, le nom de ce récit mythique pour ce peuple. Ils sont principalement réalisés avec de l’ocre rouge, l’ocre jaune et la poudre d’indigo.
© Ladislas de Monge