Au fil de l’eau…
Le ru de Baon retrouve son gabarit à Saint-Martin-sur-Armançon !
Le ru de Baon s’écoulait à Saint-Martin-sur-Armançon depuis maintenant plus de 150 ans dans un méandre qui appartenait autrefois à l’Armançon. Un tout petit ruisseau circulant dans l’ancien lit d’une grande rivière.
En 2020, la commune de Saint-Martin-sur-Armançon et le Syndicat de l’Armançon ont entrepris des travaux de renaturation du ru de Baon, afin de notamment limiter les phénomènes d’envasement et améliorer le fonctionnement morphologique de ce cours d’eau.
Mais en quoi consistaient ces travaux et quel a été leur utilité ?
Tout d’abord, il n’y a pas de secret ! Si l’on veut redonner au ru de Baon une bonne morphologie, il faut réduire la taille du lit ! La première action a donc été de refaçonner le lit de la rivière.
Mais est-ce si intéressant de transformer un canal rectiligne large en un canal rectiligne réduit ? Bien sûr que non ! Car une rivière de plaines, dans son état naturel (du moins, ce qui s’en rapproche le plus), est sinueuse et possède des habitats diversifiés. Elle forme des méandres, des radiers, des mouilles, des caches, etc.
C’est pourquoi il a été donné à la rivière cet aspect serpentiforme. Échelle mise de côté, ces boucles ne sont pas si différentes de l’ancien méandre de l’Armançon !
SMBVA (syndicat de la rivière Armançon)
Faune et Flore
Le silure content
© Etienne Pelissier
Histoire et mémoire
A Commissey, un ingénieur habile et judicieux pour l’Armançon court -circuitée
24 novembre 1846, le conseil municipal de Commissey s’adresse au Préfet :
« (…) Il est utile que l’Autorité sache que lors de la construction du canal, la Commune s’est trouvée privée de la rivière Armançon pour raison que le Canal se trouve entre la rivière et la Commune.
Les habitants se trouvent privés de cette rivière et se récrient hautement à Monsieur Fevre, ingénieur en chef attaché à la confection du canal. L’Ingénieur habile et judicieux (sic), en devoir de tranquilliser les habitants, a donné sa parole d’Honneur et même écrit que pour récupérer les habitants de la commune il leur serait donné l’eau de Tanlay pour alimenter les communes de Commissey et Saint-Martin.
Effectivement, Monsieur Fevre fit ouvrir un lit pour conduire l’eau de Tanlay et au-delà à Saint-Martin. C’est ainsi que la commune en a jouit quelques années. Monsieur Piobellant a succédé à Monsieur Fevre et a suivi la même marche ; jusque- là nous ne pouvions nous plaindre ; c’est donc depuis que Monsieur Leblanc est ingénieur en chef que l’on voudrait nous priver de nos droits incontestables.
En droit, l’eau de Tanlay est la propriété de Commissey et de Saint-Martin et en privant ces dernières c’est violer le droit des gens (…) ».
Pour faire la balade sonore – Point d’ouïe « entre méandre et canal » de Tanlay à St Martin
Voir le répertoire :
https://ici-la-canaldebourgogne.fr/documents/
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